La gynécomastie est définie par une croissance bénigne des seins chez les hommes. Le traitement chirurgical de la gynécomastie est en général définitif. Lorsqu’une récidive de gynécomastie se présente, elle est due à une mauvaise stratégie d’intervention lors de l’intervention, un dysfonctionnement hormonal non traité ou une prise de poids.
Causes de la récidive
Un geste chirurgical non adapté
En règle général, le traitement de la gynécomastie consiste à ôter l’excès de tissu glandulaire, de graisse et éventuellement l’excès de peau autour de l’aréole. Les récidives sont possibles en cas de geste chirurgical incomplet, faisant suite, notamment à une indication erronée lors de la première intervention:
- La glande mammaire a été retirée (mastectomie pure et isolée) mais pas la graisse autour du sein. Cela induit un résultat non homogène, avec un aspect concave du sein, dû à l’épaisseur de graisse résiduelle en périphérie du sein.
- Les tissus graisseux ont été retirés, mais la glande a été laissée en place. Seule une liposuccion a été réalisée alors qu’il existait une hypertrophie glandulaire . Le sein présente alors une aréole turgescente (le noyau glandulaire est isolé sans graisse faisant « pointer » le mamelon) .
Un dysfonctionnement hormonal non traité ou son apparition peut être à l’origine d’une récidive
Il peut s’agir d’une maladie thyroïdienne, d’une prise de produits dopants, d’anabolisants, ou d’une prise médicamenteuse. La récidive, dans ce cas, ne se conçoit que si la glande n’a pas été retirée complètement.
Une prise de poids
Une prise de poids supérieure à 10 kilogrammes en particulier si la liposuccion a été incomplète peut être une source de récidive: il s’agit alors plutôt d’une récidive d’adipomastie (gynécomastie graisseuse). Ce cas ne se conçoit que si la graisse de la poitrine n’a pas été retirée en totalité lors de la première intervention.
Conduite à tenir devant une récidive
- Un bilan hormonal doit être réalisé, en particulier si le premier bilan effectué est ancien ou incomplet. Une mammographie est réalisée afin de connaitre la densité de la glande, et vérifier l’absence d’un cancer du sein dans le cas d’une gynécomastie unilatérale.
- Une lipoaspiration de la poitrine en cas d’excès graisseux résiduel, afin de réduire l’aspect concave (en creux) du sein et d’homogénéiser le résultat. La liposuccion est réalisée également lors d’une prise de poids importante induisant l’hypertrophie mammaire masculine.
- Le retrait de la glande si cela n’a pas été réalisé lors de la première intervention. La cicatrice est alors camouflée par la pigmentation naturelle de l’aréole.
- Au mieux, une liposuccion associée au retrait glandulaire, réalisés idéalement ensemble afin de traiter totalement et définitivement les deux composantes, glandulaire et graisseuse.
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